DES PHOQUES MEURENT D'ÉTRANGES LÉSIONS 
Pour les amoureux des animaux, le spectacle est aussi déchirant que mystérieux.
Un grand nombre de phoques ont été rejetés sur le rivage, portant de terribles lésions en « tire-bouchon », comme s'ils étaient passés à travers un taille-crayon géant.
Le souci est tel que la police, des scientifiques, la RSPCA et le National Trust enquêtent tous sur ce phénomène perturbant.
Les corps de plus de 50 phoques gris et communs ont été découverts sur les côtes du Norfolk depuis novembre 2009.
Trente ont depuis lors fait l'objet d'examens post-mortem mais la plupart étaient si méchamment mutilés qu'ils n'étaient d'aucune aide pour ceux qui cherchent à éclaircir le mystère.
En Écosse, le problème est tel que l'inquiétude grandit à propos de la survie du phoque commun, qui malgré son nom, est sévèrement menacé.
Dans le golf de Tay, 7 ont été retrouvés morts en juin, sur une population reproductrice de seulement 150. 18 morts supplémentaires ont été rapportées à St Andrews Bay et dans le Golfe de Forth ces deux derniers mois.
Callan Duck, chargé de recherche principal à la SMRU (Unité de Recherche sur les Mammifères Marins) de St Andrews a déclaré,
« Nous ne savons tout simplement pas quelle en est la cause ».
« On retrouve des phoques morts échoués avec des lacérations hautement inhabituelles tout autour de leur corps, comme une spirale. Depuis la tête, ils peuvent avoir une à deux révolutions complètes jusqu'à l'abdomen. C'est une coupure continue très fine. » Les blessures ne concordent avec aucun phénomène connu, comme celles causées par les filets de pêche ou les hélices de bateau, bien que les chercheurs pensent qu'elles sont produites par une seule lame tournante.
Bien que les phoques aient appris à se méfier des bateaux qui approchent et tendent à s'en éloigner
les chercheurs croient qu'il est possible que les animaux soient aspirés vers la pale de l'hélice d'un navire encore non identifié.
Mais l'enquête n'a pas réussi à trouver de quelconques machineries marines capables de produire de telles plaies.
Des chercheurs canadiens, où des phoques blessés de la même manière avaient été retrouvés il y a 10 ans dans le Golf du St Laurent, avaient accusé les
laimargues. Elles peuvent atteindre jusqu'à 6 mètres et sont les prédateurs les plus redoutables de l'Arctique ; elles sont même liées à des attaques d'ours polaires.
Mais M. Duck a indiqué qu'il était improbable que des requins soient responsables de la mort des phoques britanniques. « On s'attend à ce qu'un phoque qui a été mordu par un requin présente des traces de dents, là il s'agit d'une seule coupure très nette sans indice de sciage. »
Un grand nombre de carcasses ont été envoyées aux pathologistes du Scottish Agricultural College pour autopsie.
L'inspecteur Mike Brown, qui dirige l'enquête policière dans le Norfolk, a indiqué :
« Les phoques ont subi de terribles blessures dont nous pensons qu'elles sont la cause probable de leur mort et il n'y a aucun indice qu'elles soient dues à une maladie ou à un quelconque type de prédateur.
Nous travaillons étroitement avec les conducteurs de bateaux-remorqueurs et les pêcheurs du coin mais nous aimerions entendre quiconque aurait des informations au sujet de ces évènements. »
laimargues :
La laimargue atlantique est un gros requin possédant deux petites nageoires dorsales de même taille. Le plus gros exemplaire enregistré mesurait 6,4 m (21 pi) et pesait 1,022 kg (2,250 lb).
Toutefois, la longueur moyenne d’un adulte se situe entre 4 et 5 m (13 et 16 pi). Les dents de la mâchoire supérieure sont longues, pointues et à bords lisses, tandis que celles de la mâchoire inférieure sont plus grosses et plus larges.
La coloration varie légèrement: les adultes peuvent être bruns, noirs, gris pourpré ou ardoise et avoir une teinte pourpre sur les flancs ou même présenter des bandes foncées ou des taches blanches.
Les yeux de ce requin sont petits, et un spiracle est présent au-dessus et en arrière de l’oeil. Les nageoires dorsales sont petites et de même taille, et la nageoire caudale est asymétrique.
La laimargue atlantique a une croissance extrêmement lente. Des études de marquage ont permis de constater que ce requin grandit en général de 1 cm (0,4 po) annuellement.
Même s’il se nourrit de beaucoup de poissons rapides, il semble devenir paresseux lorsqu’il est pris à l’hameçon, et n’offre pratiquement pas de résistance à la capture. La pêche de ce requin est interdite à cause de la lenteur de son rythme de croissance.
Il a longtemps été pêché en Norvège, en Islande et au Groenland, mais sa chair est toxique à l’état frais; il faut la faire bouillir plusieurs fois ou la faire sécher avant de la consommer.
Régime alimentaire
La laimargue atlantique se nourrit de capelan, d’omble, de flétan, de hareng, de lompe, de saumon et d’autres poissons. Elle mange aussi des mammifères marins, comme les phoques, les otaries et les cétacés.
Reproduction
La laimargue atlantique est ovovivipare, et la femelle peut donner naissance à un maximum de 10 petits. Les jeunes mesurent 38 cm (15 po) à la naissance.
Habitat
Cette espèce vit dans les eaux arctiques et subarctiques où la température se situe entre 2 et 7 oC. C’est un requin benthique qui remonte à la surface lors des froids hivernaux. Pendant l’été, la laimargue atlantique vit ordinairement entre 180 et 730 m (600 et 2400 pi) de profondeur.
Distribution
La laimargue atlantique apprécie surtout l’eau froide. On la rencontre dans le nord de l’océan Atlantique, aux latitudes polaires, mais elle peut occasionnellement descendre jusqu’au golfe du Maine ou, rarement, aussi loin que le cap Hatteras. On la voit fréquemment entre la baie de Baffin et le golfe du Saint-Laurent.
Jeu 7 Oct - 3:21