L'EXORCISTE , L'HISTOIRE VRAIE

L'Exorciste , l'Histoire Vraie

ouh la ça fait peur, j'aimerai pas que cela m'arrive Suspect

très bon film l'exorciste, la première fois que j'ai regardé l'exorciste j'étais adolescente, j'en ai eu des mauvais souvenirs après, que des cauchemars, il m'a vraiment faire peur ce film pale

oui assez flippant Smile

meme le tournage a connu des drames je crois décès etc ...le réalisateur lui même était un peu taré
prêt a tire au pistolet a 10 cm de l'oreille d'un de ses acteurs sans le prévenir pour avoir l'expression de peur qu'il voulais saisir sur la pellicule .

je ne suis as certains c'est a vérifier mais il me semble que c'est sur ce film là.

affraid

Nombre de messages : 115 Date d'inscription : 06/05/2009

euh je veux meme pas la regarder celle là lol c le genre de film que je deteste et pourtant je les ai tous vu affraid

mais le premier franchement ça m'a foutu les jetons pas possible lol je prefere de loin les bons gros monstres ^^

vi bien flippant Smile

quelques détails de plus pour illustrer la tension du tournage qui du coup se ressent sur la pédicule
affraid

Une adaptation chaotique

C'est la Warner qui récupère le projet d'adaptation de L'Exorciste. Auteur du livre, William Peter Blatty reste un protagoniste essentiel de son passage au grand écran puisqu'il produit et prend en charge l'écriture du scénario. Si le studio suggère un temps John Cassavetes à la réalisation, Blatty fait pression pour imposer William Friedkin, un chien fou que l'auteur avait déjà eu l'occasion de rencontrer.

D'abord réticente, la Warner se montre convaincue suite au grand succès de FRENCH CONNECTION, qui vaudra à Friedkin l'Oscar du meilleur réalisateur.

Premier épisode du long combat créatif qui opposera l'auteur et le réalisateur : Friedkin refuse en bloc le scénario de Blatty, selon lui trop proche du roman et trop chargé en sous-intrigues et sous-textes religieux. Friedkin empoigne son propre exemplaire du roman et souligne les scènes et dialogues qu'il souhaite voir apparaître dans le film.

Blatty s'attèle donc à une deuxième version du script, non sans se laisser convaincre que son premier jet était bien meilleur.

Si Shirley MacLaine est en toute logique pressentie pour le personnage de Chris, c'est finalement Ellen Burstyn qui décrochera le rôle. Le prêtre exorciste et son assistant sont respectivement joués par Max Von Sydow (que le maquilleur Dick Smith vieillira d'une bonne vingtaine d'année) et Jason Miller (auteur et homme de foi, pour qui c'est le premier rôle au cinéma - Il jouait jusqu'alors au théatre).

La jeune Linda Blair est choisie quant à elle via une longue série de rencontres et de tests, aussi bien pour juger ses talents de comédiennes que sa solidité psychologique (une doublure adulte, Eileen Dietz, est néanmoins engagée pour les plans trop explicites).

Des méthodes de mise en scène radicales

Commence alors le tournage tumultueux de L'EXORCISTE. Si le projet est riche en problèmes évidents (de nombreux effets spéciaux, le rôle difficile de la jeune Linda Blair, la frontière toujours ténue entre horreur et ridicule), le cataclysme majeur va se trouver être la personnalité sans concession d'un Friedkin génialement grisé par le potentiel de terreur de son film.

Sa formation de documentariste l'amènera ainsi à multiplier les "expériences" radicales afin de faire percer la tension à même le plateau de tournage.

Extrêmement protecteur vis-à-vis de la jeune Linda Blair, Friedkin mène la vie dure au reste de son casting.

Pour un plus grand réalisme dans les effets physiques, Friedkin ordonne aux coordinateurs de ne pas en simuler la violence.

Lorsque Ellen Burstyn est violemment projetée en arrière par Regan à l'aide d'un harnais attaché à sa taille, la comédienne se cogne fortement le coccyx à sa réception au sol (son hurlement à l'image fait figure de "plan volé").

Pour tirer meilleur partie de ses quelques comédiens débutants, Friedkin va leur imposer une incroyable pression psychologique.

Le père Dyer, proche et ami de Karras dans le film, est ainsi joué par un authentique prêtre, le révérend William O'Malley.

Lors de la scène finale, où ce dernier donne bouleversé les derniers sacrements au personnage de Karras, Friedkin multiplie les prises, rejetant la faute sur O'Malley.

Alors que ce dernier est dans ses derniers retranchements, Friedkin finira par le gifler devant toute l'équipe avant une ultime prise. Sanglotant et effondré psychologiquement, le jeu de l'acteur n'est pas simulé à l'image.

Mais la plus célèbre anecdote sur les méthodes de direction de Friedkin reste son usage de son arme à feu, chargée certes à blanc.

Sur le tournage du plan où Karras sursaute fortement sous l'effet d'une sonnerie de téléphone après l'écoute de bandes démoniaques enregistrées, Friedkin ne se montre jamais satisfait de la performance de Jason Miller. Lors d'une nouvelle prise, le réalisateur, dans le dos de l'interprète, sort son arme et tire un coup de feu à la stupéfaction de l'équipe et du comédien.

Miller a beau être furieux, son authentique surprise est dorénavant impressionnée sur pellicule.

Un plateau de tournage réfrigéré

Toujours dans sa logique d'homme de documentaire, Friedkin souhaite reconstituer la réalité physique du film sur le plateau de tournage. Puisque l'exorcisme final est censé se passer dans une atmosphère glaciale, Friedkin exige que le plateau soit réfrigéré afin que l'on puisse voir la buée sortir de la bouche des comédiens.

En vérité, il y a fort à parier que Friedkin recherche surtout à compliquer au maximum ses propres prises de vues, afin d'immiscer la fameuse tension que le cinéaste souhaite tant imprimer au film. En effet, la quantité de lumière nécessaire aux prises de vues réchauffe très vite le plateau, annulant l'effet de buée.

Il faut constamment s'arrêter de travailler, le temps d'éteindre les projecteurs afin que la température rebaisse lentement. Le rythme de tournage est donc considérablement ralenti, et la pression sur l'équipe se fait de plus en plus écrasante. Chaque plan devient très long à compléter, et chaque erreur fait perdre beaucoup de temps. De plus, cette scène finale met en scène de nombreux effets spéciaux difficiles à régler, ce qui finit de rendre cauchemardesque le tournage du film.

Bien entendu, la relation artistique entre William Friedkin et William Peter Blatty ne va pas en s'améliorant au fur et à mesure des prises de vues. Non sans humour, Friedkin fera même jouer à l'écrivain un rôle de producteur tyrannique au détour d'une séquence (lors de la scène du tournage où nous découvrons le personnage de Burke Dennings).

Les visions divergent fréquemment, et la diplomatie n'a guère sa place chez les deux hommes. Les conflits éclatent notamment en salle de montage, où Friedkin fait couper des séquences jugées capitales par Blatty. En sa qualité de producteur, Blatty fini par licencier Friedkin, qui revient quand bien même à son poste dès le lendemain.

La production s'achève tant bien que mal tandis que les deux hommes restent respectivement campés sur leur position. Blatty ne cessera de dénigrer le montage de Friedkin, tandis que Friedkin restera persuadé du bien fondé de ses choix.

Un grand choc public

A sa sortie sur les écrans, L'EXORCISTE est un immense succès populaire. Attirés par la réputation traumatisante du film, les spectateurs se bousculent aux portes des cinémas dans le monde entier.

Provocateur, Friedkin nie la présence de toute doublure de la jeune Linda Blair, ce qui rend la vision du film d'autant plus pertubante. Une ambulance est même postée en permanence devant certains cinémas américains. Un mensonge très mal reçu par Eileen Dietz et Mercedes McCambridge (doublure voix du personnage possédé), qui attentèrent un procès pour voir reconnaître leur travail.

Enfin, un plan marketing douteux vient exploiter les quelques décès survenus durant la longue phase de production. L'idée vient après la mort du comédien Jack MacGowran, ce dernier ayant succombé à une pneumonie peu de temps après la fin de ses prises de vue pour L'EXORCISTE. Interprétant Burke, le metteur en scène tué par Regan possédée, il n'en faut pas plus pour mettre sur pied une piètre rumeur de film maudit.

Les qualités artistiques du film sont également saluées par la critique et les professionnels. En 1973, L'EXORCISTE est nominé à dix reprises aux Oscars (Meilleur film, Meilleur réalisateur, Meilleur second rôle masculin pour Jason Miller, Meilleure actrice pour Ellen Burstyn, Meilleur second rôle féminin pour Linda Blair, Meilleur scénario adapté, Meilleure direction artistique, Meilleure photographie, Meilleur montage, Meilleur son), et à sept reprises aux Golden Globes (Meilleur film dramatique, Meilleur réalisateur, Meilleure actrice pour Ellen Burstyn, Meilleur second rôle masculin pour Max Von Sydow, Meilleur second rôle féminin pour Linda Blair, Meilleure révélation pour Linda Blair, Meilleur scénario). Il ne remportera que deux Oscars (Meilleur scénario adapté et Meilleur son) tandis qu'il décroche quatre Golden Globes (Meilleur film, Meilleur réalisateur, Meilleur scénario et Meilleure révélation).

L'Exorciste :

La version que nous n'aurions jamais dû voir

(affiche du film version intégrale)

Pendant plusieurs années, Blatty et Friedkin se chamaillent toujours autour de la légitimité de certaines coupes prodiguées sur le premier L'EXORCISTE. Fort d'une communauté de cinéphiles bouillant de découvrir des séquences inédites du classique (comme une fin étendue, une dégradation psychologique de la fillette plus détaillée, et surtout la fameuse scène de l'araignée où Regan descend un escalier en faisant le pont avant de déployer une langue surdimensionnée), Blatty réclame une nouveau montage plus respectueux de sa propre vision.

Alors que l'on peut voir Friedkin désamorcer vigoureusement les arguments de Blatty à l'occasion du DVD américain saluant les 25 ans de L'EXORCISTE, ce dernier se réveille quelques mois plus tard avec une incroyable révélation : Blatty avait raison ! L'EXORCISTE doit immédiatement repasser en salle de montage pour acquérir la forme qui lui revient. Un retournement de situation brutal, à la motivation bassement pécuniaire comme en témoigne la pénible mode du moment de voir certains classiques ressortir en version "modernisée".

9 c'est le nombre impressionnant de décès survenus durant le tournage de L'Exorciste. Et suffisant en tout cas pour lancer la rumeur d'un film maudit... Il faut dire que les incidents sur le tournage ont été légion : Ellen Burstyn se blessa au dos à la suite d'une mauvaise chute, un incendie retarda le tournage de 6 semaines... L'auteur du roman, William Blatty, est revenu sur cette pseudo malédiction en rappelant que ces histoires sont surtout du fait du réalisateur, William Friedkin, qui s'offrait ainsi un coup de publicité sans frais. Si les décès sont bien avérés, l'auteur précise que sur une période de tournage de plus d'un an en raison des nombreux retards, "il est inévitable que des gens se blessent ou meurent".

» AMITYVILLE L'HISTOIRE VRAIE