encore un jeuno
Le mot vodka peut se traduire littéralement par « petite eau ». Le
mot russe pour eau est
voda (вода), le
ka ayant une valeur
diminutive/affectueuse
[4],
tout comme en bulgare. En polonais (très semblable),
wódka vient
de
woda et du diminutif
ka.
Histoire [modifier]Le musée de la vodka de Mandrogi.
Elle est
distillée dès le
XIVe siècle, mais un siècle plus tard, le prince
Ivan III (
1462-
1505) interdit
toute production de boissons fortement alcoolisées. Le
tsar Ivan IV (
1533-
1584), dit
Ivan le Terrible, construit une première taverne à
Ibranovicht et
instaure le principe des
distilleries et lieux de distribution d'État. Il
avait donc le monopole sur la production et la vente de vodka, ce qui a
permis à l'État d'engranger des profits substantiels. Durant cette
période, la vodka joue un rôle très important dans la culture et
l'économie russe.
En 1894, l'Empereur
Alexandre III décrète que la norme
du titre d'alcool de la vodka russe est de 40°. Il s'appuie sur les
travaux du chimiste
Dimitri Mendeleïev qui avait précédemment démontré que la meilleure vodka titrait à 38°,
mais les taxes de l'époque étant calculées sur le taux d'alcool, c'est
le titre de 40° qui fut conservé pour faciliter la tâche des services
fiscaux.
Il existe un musée de la vodka à Mandrogi, dans l'
oblast de Léningrad en
Russie.
En
1992,
peu après la disparition de l'Union soviétique, le
monopole de l'État russe sur la production de Vodka prend fin et l'importation
d'alcool autorisée. En raison de la grande consommation de cette boisson
en Russie (elle représente 91 %
de l'alcool consommé, pour en
1998 14,5 litres d'alcool pur consommé
par russe), ce secteur de production est largement infiltré par la
mafia (auquel il rapporte 1,5 milliard de dollars en
1997) et
autres producteurs clandestins (ces derniers représentent 50 % de la production). La fin du
monopole entraîne également une chute de rentrée de devises pour l'État
russe. Trois gouvernements russes ont essayé de rétablir ce monopole, en
vain, l'État est trop faible sur ce terrain comparé au crime organisé
[5].
Production [modifier]Selon la règlementation
européenne[6],
la vodka est une
eau-de-vie qui peut être produite à partir de
n'importe quelle matière première agricole, fermentée puis distillée.
Les matières premières couramment employées sont les céréales (
blé,
seigle...)
et la
pomme de terre, l'utilisation d'une autre
matière première (
betterave,
raisin...)
devant faire l'objet sur l'étiquette d'une mention précisant la ou les
matières premières utilisées. Elle titre entre 37,5 (le minimum légal
dans l'
U.E.) et 97
degrés d'alcool, mais plus classiquement 40. La vodka
reste de loin le premier alcool fort consommé dans le monde avec un peu
plus de 500 millions de caisses de 9 litres en
2005[7].
Aujourd'hui, on produit de la vodka dans de nombreux pays, notamment
en
Russie,
en
Ukraine,
en
Pologne,
en
Bulgarie,
en
Angleterre,
en
Suède,
en
Finlande,
aux
États-Unis et au
Canada. On
en produit même en
France, à
Tahiti et
en
Suisse.
Arômes [modifier]La vodka est fréquemment aromatisée car les nombreuses distillations
font qu'elle est un
alcool blanc avec très peu de
goût.
Certaines, comme la
Żubrówka polonaise ou
biélorusse sont aromatisées à l'
herbe aux bisons qui lui donne une légère coloration et
un arôme caractéristique et est récoltée durant une courte période de
l'été (la plus chaude possible) pour être ensuite utilisé lors de la
distillation de l'eau de vie de grain. Il y a plusieurs autres arômes
traditionnels :
piment (souvent avec du
miel, surtout
en Ukraine),
bouleau,
airelles,
baies de
sorbier,
noix de
cèdre,
orties,
poivre.
D'autres arômes sont plus récents :
citron,
cerise,
caramel,
voire dans certains cas
cannabis[8] etc.
La vodka non aromatisée est préférée pour certaines dégustations dont
celle du
caviar.
Vodka frelatée [modifier]En
Russie,
depuis quelques années, de nombreux kiosques vendent des produits bon
marché (1,5 euro) sur lesquels sont apposés des étiquettes « vodka ». Il
s'agit en fait de produits souvent toxiques, qui ont causé durant les
10 premiers mois de l'année
2006 environ 17 000 décès selon le président de la
Douma Boris Gryzlov[9].
Pour empêcher ce trafic, le gouvernement russe prévoit de prendre des
mesures. En novembre 2006, rien n'était encore décidé, mais deux
solutions se profilaient
[9] :
- Nationaliser la production et la distribution d'alcool,
- Créer un organisme public qui se situerait entre les producteurs et
les distributeurs et serait en charge d'assurer le contrôle de toutes
les productions d'alcool.
Les producteurs d'alcool se sont opposés à ces deux mesures.
La production de vodka frelatée existe en Russie depuis longtemps,
mais elle n'avait jamais causé autant de morts auparavant. La situation
s'explique par le fait que le gouvernement russe a récemment légiféré
afin d'augmenter la concentration de divers produits toxiques dans les
alcools industriels qui servent à la production de vodka frelatée, dans
le but de décourager cette utilisation. La production de vodka de
contrebande s'est néanmoins poursuivie, avec les produits désormais
toxiques
[9].